Le culte du vodoun
"Le Vodou" mal prononcé et mal orthographié par le Colon, vient du mot "Vodoun", qui signifie en langue Fon : "Ce qu’on ne peut élucider, la puissance efficace". Lequel s’est manifesté dans les entités Mawu et Lissa, incarnations des principes masculin et féminin. De Mawu et Lissa sont nés, selon la légende, quatorze enfants dotés de pouvoirs surnaturels. Ceux-ci ont eu comme descendants : Chango, le Dieu du tonnerre, Nana Bouloukou, la Déesse de la terre, de la nuit et ses mystères, ainsi que Sakpata, le Dieu de la justice et de la propagation de la variole et diverses divinités isolées.
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Au Bénin, chants et danses sont variés d’Est en Ouest et du Sud au Nord. Selon les circonstances et les évènements, tam-tam, danse, musique et chants peuvent relever à la fois du religieux et du culturel, de la participation aux forces vitales de l’univers, de la louange ou de la simple manifestation de joie, du deuil ou de la communion à l’esprit des morts, de la détente ou du loisir, du simple spectacle chorégraphique, de l’acrobatie et de la véritable expression corporelle, etc.
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Vodoun Dan
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La religion animiste traditionnelle reste très présente dans la vie des Béninois. Dans le SUD BENIN, elle est pratiquée sous le nom de VODOUN dont le culte garde aujourd’hui encore une grande vivacité dans les communautés Noires transplantées par la traite négrière dans les Iles Caraïbes et en Amérique Latine. Les prêtres du culte VODOUN constituent un véritable clergé bien hiérarchisé. A côté de ceux-ci, il faut mentionner les BOKONON devins doublés de guérisseurs qui utilisent le FA ou ORACLE.
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On peut observer sur la photo ci-contre les attributs extérieurs du vodoun DAN. DAN est le vodoun du bonheur et de la richesse totale. DAN peut rendre un homme riche ; il peut également faire péricliter ses affaires s’il n’observe pas strictement les préceptes du vodoun (interdits alimentaires, conduite morale et sociale, etc.). Le vodoun DAN est abrité dans ses jarres qui contiennent les attributs non extérieurs du vodoun et que les non-initiés ne peuvent voir.
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Vodoun dangbé
Vodoun Dangbé (Python regius), le serpent bon, parce que non venimeux, symbolise la continuité de la vie avec ses bonheurs et ses malheurs. Au Bénin, le python, pour une certaine frange de la population, est une divinité à part entière. Il y a le python royal, 1m 50 de long et 18 cm de circonférence, le python du Sebha. C’est celui que les gens appellent communément Boa. Il peut mesurer 12 mètres. L’une des marques visibles de l’adoration du reptile est la cicatrice sur le corps et particulièrement sur le visage. Une grande cérémonie est prévue tous les sept ans à cet effet. En général, cela se passe au mois de janvier ou de février.
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Le temple qui existe depuis le 16ème siècle accepte la cohabitation avec les autres religions. Une cohabitation de façade, comme l’affirment les mauvaises langues ? Car là où l’huile rouge, la farine de maïs et le sang se mélangent, le christianisme s’en éloigne. D’autant plus que la pratique du vodoun est très présente et bruyante. Une chambre isolée à l’intérieur du temple, constitue l’espace des cérémonies sacrées… pour les pythons.
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Ici, on émet des vœux pour garantir la réussite. “ Si tu veux la santé, le bonheur ou la longévité, tout ce que tu veux, tu peux l’avoir ici. On ne vous demande pas d’émettre des voeux maléfiques ou quelque chose de mauvais par exemple.” L’enterrement d’un python suit le même rituel, le même culte que chez les homme.
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Autres divinités
Dans la forêt sacrée d’Ouidah se trouvent les statues de plusieurs divinités vénérées comme le Dieu du tonnerre ou celui de la Santé. Ces divinités sont à la fois matérielles et immatérielles. Elles sont incarnées dans les arbres, dans l’air, la terre, l’eau… C’est à travers les rituels, les incantations, la transe, les chants et danses, que les adeptes établissent le contact avec les divinités et les esprits des ancêtres. Il est répertorié près de trois cents divinités dont les principales sont entre autres :
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Lègba : il est matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante érigée souvent à l’entrée des villages, des maisons ou au cœur des marchés. Il est censé apporter protection, paix et prospérité, il peut également punir.
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Xêvioso : c’est une divinité du ciel qui se manifeste par la foudre. Symbolisé par une double hache, il est le dieu justicier qui châtie les voleurs, les menteurs, les malfaiteurs.
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“Sakpata” : encore appelé la terre, il est très craint et les gens n’osent pas prononcer son nom. C’est la divinité qui propage la variole.
Dan : c’est le serpent. Il se manifeste à travers l’arc-en-ciel. Il peut aussi se présenter aussi sous forme d’un homme et combler de richesses ceux qui l’accueillent bien.
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Gou : c’est la divinité des forgerons, des chasseurs ou de tous ceux qui manipulent le fer ou les armes en fer. C’est un dieu représenté par un amas de ferrailles. Il protége mais il peut punir également par des accidents sanglants.
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On l’aura compris, le vodoun n’est pas une religion monothéiste.
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